La Bourse de Shanghaï ébranlée par un grave incident de trading

Un dysfonctionnement du système informatique de la société de courtage chinoise Everbright Securities, en partie détenue par l’Etat, a conduit l’un de ses brokers à lancer des ordres involontaires d’achat en série, pour un montant de 23,4 milliards de yuans, soit environ 2,84 milliards d’euros.

Cet incident eut lieu le vendredi 16 août, et l’erreur s’est immédiatement vue sur tous les écrans d’ordinateur. Ainsi, ce ne sont pas toutes les transactions qui ont été finalisées. En effet, seulement 7,27 milliards de yuans (environ 887 millions d’euros) ont été échangés. Toutefois, l’incident a fait bondir de plus de 5% l’indice composite de la Bourse de Shanghaï, en quelques minutes seulement.

Des sanctions sévères

Des sanctions ont été rapidement appliquées contre Everbright Securities par les autorités chinoises. En effet, on lui a interdit immédiatement d’effectuer toute opération de trading à la Bourse de Shanghaï, jusqu’au mardi 20 août. De son côté, le gendarme boursier chinois ou China Securities Regulatory Commission (CSRC), a ouvert une enquête, et promet déjà une « sévère punition », selon les résultats de cette dernière. En outre, il a interdit la firme de trading pour compte propre sur le marché d’actions jusqu’au 18 novembre.

Une perte de 48 millions d’euros !

Suite à cet incident boursier, le marché des produits dérivés, le China Financial futur Exchange, a limité le nombre de contrats à terme sur indices qu’Everbright Securities est autorisée à lancer. Ainsi, la cinquième société de courtage du pays, annonçait dimanche dernier, une perte de 31 millions de dollars, soit 23,2 millions d’euros environ. Au final, cette perte pourrait atteindre les 48 millions d’euros, selon les estimations de la banque Citigroup.

La CSRC estime qu’il faut considérer cet incident comme une alerte. Pour le journal d’information financière China Securities Journal, qui dépend de l’agence officielle Chine nouvelle, cette mésaventure de Everbright Securities révèle d’importantes lacunes dans la gestion des Bourses chinoises, et laisse entendre que les mécanismes d’alerte,  qui, sur n’importe quelle plateforme, sont censés signaler les franchissements de seuil et empêcher les erreurs humaines et techniques, sont défaillants, ou tout au moins « clairement sous-dimensionnés ».

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